Jusqu’à maintenant, j’suis allé voir 4 spectacles au Zoofest, soit, celui de Martin Perizzolo, End Of The Weak, Sèxe Illégal et Simon Leblanc. Je vous en fais une critique rapide pour chacun d’eux.
Martin Perizzolo
Moi mon talent, mon créneau, c’est l’écriture pis je trouve que souvent, les textes dans tous domaines confondus sont négligés paresseusement en fonction de la masse qui en a bien suffisamment quand on lui laisse du contenu de surface. Et ça, je trouve ça dommage qu’un artiste n’aille pas jusqu’au bout de ses capacités pour la simple (et idiote) raison qu’il n’y est pas obligé. Pour un fucking insécure comme moi, c’est impensable de pouvoir travailler en fonction de la masse parce que pour être franc, je trouve que sa reconnaissance ne vaut fuck all. Je ne suis pas en train de dire que Martin Perizzolo ne peut plaire à la masse, nope. Je dis que s’il plaît à la masse, il pense AUSSI aux gens comme moi.
Après avoir vu son 60 minutes, j’me suis dit qu’il aurait pu en faire moins et ça aurait quand même fonctionné. Mais il a décidé d’en donner plus, de faire de son show un spectacle intelligent, efficace. On le sent qu’il s’est assis dans la salle et qu’il l’a conçu en fonction de Martin Perizzolo. J’ai adoré et j’en aurais pris pour 2:30. Mention honorable au numéro sur Tétris.
End Of The Weak
Le cabaret Hip-hop, organisé par le polyvalent B-Brain. Il manquait de gens dans la salle, mais où étaient donc les fans des Word Up Battles? Ils n’ont pas eu de permission signée de leurs parents pour veiller plus tard que 22:00? Je crois que les gens ont sous-estimé ce qu’était l’évènement End Of The Weak. Et pourtant, je rentrais là sans attente, dans le but de couvrir le show de B-Brain et j’en suis ressorti (avant la fin du show en plus), bien satisfait de voir que les participants avaient des skillz incroyables en rap freestyle. Ils n’ont pas pu s’être préparés à l’avance puisque tous les sujets étaient décidés sur le moment. À moins bien sûr que B-Brain ait décidé de se la jouer Normand Brathwaite et de pull un Piment Fort. Quoi qu’il en soit, le crowd hip-hop a intérêt à embarquer dans le bateau et à être du prochain rendez-vous End Of The Weak parce qu’il manque quelque chose de gros.
Sèxe Illégal
J’suis un fan des personnages, bon show overall. Par contre, je flusherais le numéro où ils font monter des gens du public sur la scène et leur attribuent des noms de ville. Dès que les participants sont installés, tout devient prévisible, on voit venir les jeux de mots à connotation sexuelle reliés aux villes avant même qu’ils aient placé un mot. Ils y vont de blagues interchangeables dans la même veine que « Je viens d’Anjou ». Pas tout à fait à la hauteur de leur talent, moi je laisserais ce genre de blagues aux magiciens et/ou imitateurs et/ou Les Justiciers Masqués.
Simon Leblanc
Simon, quant à lui était drôle, mais il l’a déjà été plus, selon moi. Son rire nerveux, disjoncté et contagieux, – sa marque de commerce – n’est apparu qu’une fois ou deux, dommage. J’ai trouvé aussi que les histoires mettaient un peu de temps à nous amener aux punch, mais il faut dire qu’il faisait fucking 45 degré dehors, j’étais peut-être moins apte à recevoir des anecdotes. Il a fini son 60 minutes sur une chanson engagée, et qui, malgré ce qu’il prétendait, sonnait assez bien.
Le Zoofest se poursuit jusqu’au 31 juillet et je vous suggère d’aller voir au moins un spectacle. Demain, je serai à celui de François Bellefeuille et mercredi c’est le Geek Show, ne manquez pas ça.
Le détesteur 